Se lever là où les autres restent assis !
Anything to Say ? est un monument en bronze dédié à la liberté d’expression qui voyage de ville en ville pour être vu et entendu. À la différence de ceux que l’on trouve sur des places, prisonnier d’un piédestal, cette statue repose à terre. Trois icônes de notre époque y sont représentées debout sur trois chaises, Julian Assange, Chelsea Manning et Edward Snowden. Trois lanceurs d’alerte qui ont pris des risques pour révéler, à travers la plateforme Wikileaks, les crimes de guerre et violations des droits humains commis pour la raison d’État à la stupeur des gouvernements du monde entier.
Anything to Say ? est une œuvre publique, que les personnes rendent vivante en montant dessus pour prendre la parole.
Inaugurée à Berlin en 2015, cette statue a voyagé dans une quinzaine de villes de Dresde à Bruxelles en passant par Paris, Strasbourg (Place Klèber) ou Belgrade (Dev9t Festival), avant de revenir à Genève pour l’été. Devenue un symbole de la liberté d’expression, de la transparence et du journalisme d’investigation, Anything To Say ? est soutenu par les Nations Unies, par Reporter Sans Frontière ainsi que par de nombreuses autres organisations. Davide Dormino a reçu le Prix éthique de l’organisation française AntiCor, en 2016.
Artiste et citoyen engagé, professeur de sculpture et de dessin à la Rome University of Fine Arts, Davide Dormino s’exprime en recherchant de nouvelles formes et en privilégiant les systèmes anciens avec des matériaux tels que le marbre, le bronze et le fer. L’ensemble de sa démarche repose sur un processus créatif ancré dans les questions humaines fondamentales et traduit une approche artistique engagée. Dans les œuvres d’art public qu’il a créées, en Italie et à l’étranger, il s’intéresse à la monumentalité avec notamment Breath (2011) dédiée aux victime du séisme en Haïti, une œuvre permanente exposée aux Nations unies à New York, Poltergeist (2019), Atlante (2019) ou Naviganti (2017), un monument dédié à l’imagination. Lorsque Charles Glass, auteur, journaliste et diffuseur américain à succès, a eu l’idée d’un monument en hommage aux lanceurs d’alerte, le projet a pris forme grâce au savoir faire de l’artiste Davide Dormino.
Pour le sculpteur Anything to Say ? représente notre voix en soutien au courage des lanceurs d’alertes, un appel à se positionner pour défendre nos valeurs, en particulier la liberté de parole et de publication, la transparence, la connaissance et le journalisme d’investigation.
Être informé est un acte de résistance !
www.anythingtosay.com
www.albertoblasetti.com 
Prix éthique 2016 de l’organisation française AntiCor
“Nous avons tous une dette envers Julian Assange, Edward Snowden et Chelsea Manning, qui ont appris à leurs dépends les limites de la liberté.” Charles Glass
“L’art naît de ce besoin d’imaginer le monde d’une manière différente de celle dont il se manifeste à nous. En tant qu’artiste, j’estime avoir le devoir de défendre la liberté d’expression et le droit de savoir.” Davide Dormino
Julian Assange, né en 1971, est un éditeur et journaliste qui est surtout connu en tant que rédacteur en chef du site web d’alerte Wikileaks qu’il a cofondé en 2006. Wikileaks a atteint une notoriété considérable en 2010 par la publication de documents militaires et diplomatiques américains divulgués par Chelsea Manning.
“Garder une personne dans l’ignorance, c’est la placer dans une cage.”
Chelsea Manning, née en 1987, était un soldat Américain affecté en 2009 à une unité de l’armée en Irak en tant qu’analyste du renseignement. Manning avait accès à une base de données classée secret défense qu’elle a divulguée en 2010 via Wikileaks.
“Je suis le genre de personne qui aime savoir comment les choses fonctionnent. Et, en tant qu’analyste, cela signifie que je veux toujours découvrir la vérité“.
Edward Snowden, né en 1983, est un spécialiste américain de l’informatique. Il a travaillé pour la CIA (Central Intelligence Agency), la DIA (Defense Intelligence Agency) et la société privée de renseignement Dell, à l’intérieur d’un avant-poste de la National Security Agency (NSA) au Japon. En 2013, il a divulgué un grand nombre de documents de la NSA à la presse.
“Je refuse de vivre dans un monde où tout ce que je fais et dis est enregistré“.
www.charlesglass.net/
